Des époques et des serments : la Saint-Valentin à travers l’histoire quilleboise
Contrairement à Pont-Audemer ou Évreux où la commercialisation de la Saint-Valentin s’est glissée dans les vitrines dès les années 80, Quillebeuf perpétue des gestes anciens. Longtemps, les marins quillebois, souvent absents, profitaient de leur retour au port pour retrouver leurs promises à la mi-février, une date qui tombait parfois tout juste après la saison des grandes tempêtes sur la Manche.
Une anecdote mentionne qu’au XVIII siècle, la “fête des fiancés du port” rassemblait ici les jeunes gens revenus de la mer en une petite cérémonie, visible sur certains registres paroissiaux conservés à la mairie. Si la coutume n’est plus formalisée, l’esprit subsiste : la jetée du port, à la Saint-Valentin, attire toujours des vœux murmurés aux flots, coutume que les “anciens” aiment raconter lors des veillées d’hiver.